|Texte] LA VILLE EST BRUYANTE

LA ville est bruyante. Il fait beau ce matin, la rosée coule sur les feuilles des arbres et dessine des diamants. Le soleil vient de se lever et moi je suis déjà en activité. Si je lève la tête je vois le haut de la colline, c’est la que j’habite. Mon Petit déjeuner avalé, je me rends à mon travail comme tant d’autres. Une ville active de part le monde. Une ville comme une autre qui ne laisse pas de répits. La mienne. Dehors, on se croise et se recroise. Je me dépêche, et je suis tellement maladroit que je me cogne partout. Pour tout dire, à ma décharge, je ne vois que d’un œil.  j’ai peur d’être en retard. Encore quelques mètres et j’arriverai sur le chantier. Je travaille depuis longtemps au déblaiement des gravas. Le boulot est dur, mais je suis nourrit et logé. En ces temps difficile, je n’ai pas à me plaindre avec mon handicap. Mon voisin de chambre travaille à la garde, ca c’est dangereux. Les gardes ne vivent pas vieux. Alors sommes toute, je suis content de mon sort.
Voila on y est. Les collègues sont déjà en file indienne et attendent pour prendre les pierres à emmener sur leur dos. Je me range dans la queue et j’attends mon tour. Lorsque se sera à moi, je prendrais une pierre et je suivrai mes collègues jusqu'à l’aire de déblaiement. Et une fois la pierre déposée, je reviendrai en chercher une autre et ainsi de suite, jusqu'à la nuit tombée et ce, chaque jour de la semaine. J’aime ma vie. Certain dirai une vie dure et banale, sans surprise, mais c’est ma vie.
La journée est passée vite. Le soleil est derrière les arbres depuis longtemps. La nuit tombe, j’ai fini ma journée, je rentre chez moi. De l’autre coté de la ville en haut de la colline. Comme ce matin la ville est active et on se croise et se recroise. Je prends le chemin du retour dans la ville grouillante. J’arrive chez moi, j’entre. Voila je vais manger et puis j’irai dormir pour me reposer jusqu'à demain ou tout recommencera, c’est rassurant pour nous.  

Une nouvelle journée commence. Comme hier et comme demain. Je me rends à mon travail. Il va faire beau aujourd’hui encore dans la ville bruyante. Je me range dans la file et j’attends mon tour. Il reste deux collègues devant moi avant mon tour, lorsque le sol bouge avec des feuilles qui tombent et des herbes qui se couchent. Que se passe t il ?
Une branche d’arbre s’est écrasée à quelques pas de nous. Du coup la débandade c’est installée dans la file des travailleurs et ca courre dans tous les sens. J’avoue que je suis tétanisée, je ne bouge pas de ma place. Je lève la tête et reste bouche bée… Une énorme chose transparente s’abat sur moi et tous ceux qui sont à proximité. Il y a un branlebas de combat et une énorme bousculade. On est précipité l’un sur l’autre et tout le monde bascule c* par-dessus tête avec feuilles, herbe et caillou. Un temps indéfini s’écoule et après tout se remue ménage, le sol ne bouge plus et je me redresse pour regarder tout autour de moi. Je ne vois plus le chantier, une dizaine de collègues sont avec moi, tout aussi étonnés. Que s’est il passé ?
Je marche droit devant moi et après quelques pas, je me cogne dans quelque chose. Je ne vois rien pourtant. Je pose mes mains contre la paroi et me redresse sur la pointe des pieds. Je regarde en l’air le ciel bleu et en bas la ville. Mince elle est minuscule. Mes collègues me rejoignent, on se regarde perplexe et on s’interroge. Un espèce de brouhaha monte. Mais personne ne sait se qu’il se passe. Alors je me tais, je m’assois sur le sol le long dans branche d’arbre et je m’inquiète. Comment vais-je rentré chez moi ce soir ? Comment va-t-on manger ? et mon travail qui va le faire ? Des tas de questions me passent par la tête, mais le nuit tombe déjà et je n’ai pas de réponse satisfaisante…


- Robert ? Robert ou es tu ?  
- Je suis la maman. Je suis la. J’ai été en foret chercher des petites betes pour ma colonie. Regarde Maman ! J’ai attrapé des fourmis, dit Robert en lui tendant un bocal transparent. Elles sont belles n’est ce pas ? Regarde celle-ci prés de la brindille, elle a une antenne cassée, je vais l’appeler : le Borgne.
- C’est bien mon chéri , rentre à la maison.