Le chiffre de Beale
L’histoire de Thomas J. Beale débute en 1820 à Lynchburg, en Virginie, aux États-Unis.
Ce dernier s’installe dans l’hôtel de la ville, qui appartient à Robert Morriss. Ayant déjà séjourner dans son établissement, les deux hommes se lient d’amitié et une relation de confiance s’établit. A la fin de son séjour, Thomas J. Beale remet une boîte en fer à Robert Morris et lui demande de la conserver. Morris reçoit quelques semaines plus tard une lettre de Beale qui lui explique que cette boîte contient des informations sur un trésor que Beale et ses amis auraient découvert dans la région.
La lettre contient également les instructions suivantes :
Morris devra ouvrir cette boîte dans 10 ans si personne n’est venue la réclamée,
Dans ce cas de figure, il découvrira alors des lettres mais également 3 lettres chiffrées, qui nécessitent un code pour les comprendre,
Ce code lui sera envoyé par lettre, postée par un des amis de Beale.
Morris attend pendant 10 ans, mais personne ne vient réclamer la boîte. Et Morris ne recevra jamais le code pour déchiffrer les lettres…
Il attend tout de même jusqu’en 1845 pour ouvrir la boîte. Il découvre à l’intérieur, comme promis, des lettres, et les fameuses lettres chiffrées.
Les lettres rédigées en anglais explique l’histoire de Beale et de ses amis :
Alors qu’ils sont en pleine partie de chasse aux bisons, ils découvrent par hasard un gisement d’or et d’argent. Ils l’exploitent et décident de cacher le butin afin d’éviter les vols.
Beale est alors chargé de trouver un endroit sûr pour cacher le trésor, et un moyen pour communiquer son emplacement aux familles, afin qu’elles puissent avoir leurs parts de ce trésor, si jamais quelque chose arrivait aux membres de l’expédition.
Les lettres chiffrées sont le moyen que Beale aurait trouvé pour éviter les vols, tout en informant les bénéficiaires. Elles sont au nombre de 3 :
la première indiquerait l’emplacement exact du trésor
la seconde exposerait le contenu de celui-ci
la troisième énumérerait la liste des bénéficiaires
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]chiffre 1
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]chiffre 2
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]chiffre 3
Après de nombreuses tentatives infructueuses, Morris décident de se confier à un ami en 1862, pour que le mystère ait une chance d’être découvert. Cet homme, dont l’identité restera secrète, publiera toute l’histoire en 1885.
Le chiffre de Beale fonction de la façon suivante:
Chaque chiffre représente une lettre. Grâce à un texte de référence, une « clé », il faut attribuer un numéro à chaque première lettre du mot. Cependant, un numéro peut représenter plusieurs lettre.
Par exemple, si on prends la phrase « clé » suivante :
« Le ministère des mystères est un site dédié au monde du fantastique »
Le code serait alors : 1=L, 2=M, 3=D, 4=M, 5=E, 6=U, 7=S, 8=D, 9=A, 10=M, 11=D, 12=F
Si l’on souhaite écrire le mot « SEAU », par exemple, on pourrait écrire 7596.
Sans la phrase « clé », le déchiffrage est impossible.
L’ami de Morris tente de résoudre le chiffre de Beale avec de nombreux textes mais il échoue, jusqu’au jour où il essaye avec la Déclaration d’Indépendance des États-Unis d’Amérique.
En suivant la logique expliquée plus haut, il l’applique à l’ensemble du texte de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis, et parvient à déchiffrer le second chiffre de Beale:
I have deposited in the county of Bedford about four miles from Bufords in an excavation or vault six feet below the surface of the ground the following articles belonging jointly to the parties whose names are given in number three herewith. The first deposit consisted of ten hundred and fourteen pounds of gold and thirty eight hundred and twelve pounds of silver deposited Nov eighteen nineteen. The second was made Dec eighteen twenty one and consisted of nineteen hundred and seven pounds of gold and twelve hundred and eighty eight of silver, also jewels obtained in St. Louis in exchange to save transportation and valued at thirteen [t]housand dollars. The above is securely packed i[n] [i]ron pots with iron cov[e]rs. Th[e] vault is roughly lined with stone and the vessels rest on solid stone and are covered [w]ith others. Paper number one describes th[e] exact locality of the va[u]lt so that no difficulty will be had in finding it.
Traduction:
J’ai déposé dans le comté de Bedford, à quatre miles environ de Buford, dans une excavation ou caverne à six pieds au-dessous du sol, les choses suivantes,appartenant aux personnes dont les noms figurent sur la page ci-jointe:Le premier dépôt, de novembre 1819, consiste en mille quatorze livres d’or, et trois mille huit cent douze livres d’argent. Le second fut fait en décembre 1821et consiste en mille neuf cent livres d’or et mille deux cent quatre vingt huit livres d’argent; ainsi que des bijoux, échangés à Saint Louis contre l’argent pour simplifier le transport, et estimés à 13 000 dollars.Les biens ci-dessus sont enfermés à l’abri dans des récipients de fer, munis de couvercles de fer. La caverne est grossièrement tapissée de pierres, et les récipients sont posés sur un bloc de pierre, et couverts par d’autres. La feuille n°1 décrit l’emplacement exact de la caverne, afin qu’elle puisse être trouvée sans difficulté.
Aujourd’hui, les chiffres 1 et 3 reste indéchiffrables. Pourquoi ? Le mystère reste entier.
Quels sont les textes « clés »?
Le trésor a t-il été découvert ?
Cette histoire n’est-elle qu’une pure fiction ?