Tentative d'assassinat de Jean-Paul II du 13 mai 1981[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le mercredi 13 mai 1981, Mehmet Ali Ağca, membre de l'organisation nationaliste turque des « Loups gris », tenta d'assassiner le pape Jean-Paul II, sur la place Saint-Pierre à Rome. Le pape fut touché trois fois et perdit une grande partie de son sang avant d'être hospitalisé. Mehmet Ali Ağca fut interpellé sur-place et plus tard condamné à la prison à perpétuité. Selon les résultats de l'enquête menée par une commission parlementaire italienne, il s'agissait d'un complot ourdi par plusieurs États du bloc communiste. Bien que cette théorie soit la plus vraisemblable, d'autres pistes ont continué à être évoquées jusqu'à ce jour.
De possibles mises en gardeSelon Michel Roussin1, alors directeur de cabinet du directeur général du SDECE, les services français de renseignements extérieurs, des rumeurs auraient circulé dès la fin de l'année 1979 selon lesquelles un attentat était en préparation contre le pape, sans doute fomenté par les autorités politiques du bloc communiste. Dès le mois de janvier 1980, le Vatican est prévenu, « par l'intermédiaire d'un important responsable de l'Église de France, ami du directeur général (Alexandre de Marenches) et ancien de la France libre ». Cependant, le Vatican reste sceptique3. Le SISMI, le service italien de renseignement, est donc prévenu en parallèle, sans guère plus de résultat.
Le déroulement de l'attentatLe 13 mai 1981, le turc Mehmet Ali Ağca, entré en Italie en août 1980 sous un faux nom depuis la Bulgarie, tire avec un Browning GP à plusieurs reprises sur le pape Jean-Paul II qui se trouvait sur la place Saint-Pierre dans l'enceinte du Vatican pour l'audience générale hebdomadaire devant 20 000 fidèles, avant d'être rapidement maîtrisé par la foule et les services de sécurité du pape. Le Pape est blessé à l'abdomen, au bras gauche et à la main droite. Deux autres personnes furent touchées : une américaine (Ann Odre) et une jamaïcaine (Rose Hill). Selon le témoignage d'Ağca, il était prévu qu'il puisse s'échapper dans la confusion causé par une petite explosion et qu'il se réfugie dans l'ambassade Bulgare.
L’ambulance qui a transporté le pape grièvement blessé à l'abdomen par un des projectiles a mis alors 8 minutes - sans sirène, elle était en panne, alors que le véhicule était neuf - pour arriver à l’hôpital Gemelli, où l’opération a duré cinq heures, tandis que la foule en prière, venue pour l’audience générale du mercredi (alors l’après-midi) ne quittait pas la place Saint-Pierre.
Lors de la transfusion sanguine, le pape contracte un cytomégalovirus qui a failli lui être fatal quelques semaines plus tard.
Peu après la tentative d'assassinat, à Noël 1983, Jean Paul II lui rend visite en prison. Après une conversation privée, le pape déclare : « Ce dont nous avons parlé restera un secret entre lui et moi. Je lui ai parlé comme à un frère à qui j'ai pardonné et qui a mon entière confiance. ». Ağca est condamné en Italie à la prison à vie mais libéré après 19 années de captivité puis emprisonné en Turquie. Ağca est finalement libéré sur parole en janvier 2006, mais il retourne en prison huit jours après car la Cour de cassation turque estime finalement que les réductions de peines appliquées avaient été mal calculées6. Mehmet Ali Agca est finalement sorti de prison le 18 janvier 2010, après de 30 ans passé derrière les barreaux.
Selon les confidences de Mieczyslaw Mokrzycki, l'assistant de Stanislas Sziwisz le secrétaire particulier de Jean-Paul II (extraites du livre "Le mardi était son jour préféré" - Éditions des Béatitudes), le pape lui confia la déception de sa rencontre avec Ali Ağca : "Ni repentir, ni regret, il n'a pas prononcé le mot pardon"
Un assassinat qui aurait été commandité par l'URSS, avec l'aide de la Bulgarie et de la RDALa participation possible de Cosa NostraMais quand est il vraiment , on n'en sait rien....