Débat n° 29 : Doit-on toujours dire la vérité ?

Citation :

[*]Dire la vérité passe depuis toujours comme un signe de vertu. La vérité est considérée comme un principe moral théorique qui entre en contradiction pourtant avec les faits. Car notre civilisation accorde a la politesse, et au politiquement correct, une place importante qui recouvre nos propos d'hypocrisie....
comment concilier vérité, mensonge et politesse ?

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1)Il est nécessaire de dire la vérité
-Le principe moral consistant a exiger de chacun la vérité constitue la base de nos relation avec autrui, qu'elles soient sociales ou affectives. Violer cette régle c'est prendre le risque de briser le lien social qui nécéssite des relations de confiance pour exister. Mentir une seule fois c'est rendre impossible la confiance tout le temps. Peuvent s'instaurer des relations de méfiance, de peur qui rendent alors fragile l'existence en commun, la collaboration ou la réalisation de projets.
-Cette régle ne supporte aucune exception. Peu importe les conséquences que la vérité peut entrainer, il faut la dire, toujours et partout. Lorsque l'on ment par exemple pour le bien l'autre, ne se donne-t-on pas a soi-méme des droits abusifs? Commment ddeterminer se qui est bien pour l'autre ou se qu'il ne l'est pas? Il faut donc dire la vérité a l'autre, c'est lui qui jugera quel usage il doit en faire.
-D'autre part, s'autoriser quelque fois a mentir, c'est prendre le risque de justifier par avance tous les abus au sens ou n'importe qu'elle situation peut être déclarée comme exceptionnelle pour justifier un mensonge. Le mensonge risque alors de se généraliser, de devenir la solution de facilité, une fuite devant nos responsabilité.

Il apparait donc nécéssaire de dire la vérité et le mensonge constitue effectivement une pratique condamnable et parfois dangereuse pour soi-même et autrui.
Or, concrétement, la vérité peut-elle toujours être dite? Le doit-elle? Le mensonge n'est-il pas dans certains cas préférable?

2)Le droit au mensonge
Condamner absolument le mensonge peut conduitre a des pratiques discutables. En disant toujours la vérité on fait preuve aussi de méchanceté, d'un manque de prévenance et de délicatesse, on manque de tact et de diplomatie.
-Lorsque lannonce d'une vérité provoque des conséquences négatives pour celui qui en prend connéssaince, il n'est alors peut-être pas nécéssaire de lui dire. On peut se taire, trouver des formulations qui ne soient pas brutales ou différer l'annonce de telle ou telle nouvelle (ex: un medecin qui doit annoncer a son patient qu'il ne lui reste que quelques semaines a vivre.)
-De même lorsque la vérité peut blesser.
-Par souci de préserver sa propre intimité ou celle des autres.

SYNTHESE
-Dire toujours la vérité ou ne jamais dire; 2 pratiques excessives et condamnables
-On peut mettre en avant une pratique mesurée du mensonge, y avoir recours de maniére exceptionnelle ou circonstanciée : pour preserver l'autre de la violence de la vérité, pour l'épargner quand la vérité est difficile a entendre
-On peut éviter le mensonge sans pour autant dire la vérité : le mensonge par ommision, qui ne transforme pa la réalité.


(cette article est un corrigé de bac série technologique)

la vérité est louable, mais dans notre société difficilement applicable sans transgresser les regles de politesse essentielle.
Mais alors comment faire ?
mentir est répréhensible et cela nous retombe toujours dessus.
donc il serait plus simple de toujours dire la vérité... pourtant comment ne pas froisser l'"autres" ?

difficile question.

si j'aime la vérité, il n'y en a malheureusement pas qu'une seule, car notre perception des choses nous fait percevoir chacun la notre. Il y aurait donc autant de vérité qu'il y a d'interlocuteur !
j'essaie de toujours dire la vérité, la mienne. pour etre en accord avec ma conscience, mais quelque fois il faut s'accomoder de semi vérité ou d'omission pour rester correcte.
de cela aussi ma conscience s'en accomode.

Wouaou ! Voilà un sujet intéressant.

Alors, comme dans les dissertations, il faut commencer - comme tu l'as fait là - par définir ce qu'est la vérité. Nous avons en effet chacune et chacun la nôtre et, qui plus est, elle est variable dans le temps.
Encore faut-il que nous puissions l'admettre, car beaucoup ont des vérités dites "établies", une fois pour toutes. Elles ne sont jamais remises en cause: ça a toujours été depuis que le monde est monde, point !

Admettre que notre vérité est mobile, éphémère, nous donne une liberté, une souplesse fort agréable. On n'est pas obligé de combattre pour elle. Aujourd'hui elle est ainsi, demain elle sera peut-être autre.

Doit-on toujours la dire ?
Il n'y a pas obligation de dire.
Ensuite, il y a des moments pour cela.
Enfin, il faut savoir s'adapter au récepteur. Sortir une vérité brute, sans tenir compte de l'autre, est un manque de respect et une façon d'imposer son point de vue comme un coup de massue. Je n'en vois pas l'intérêt. C'est l'idée du prédateur qui se bat pour acquérir le territoire d'un autre. Avoir un ascendant sur l'autre.

Dire la vérité amène aussi l'idée que l'autre a envie d'entendre cette vérité. Là, on entre dans la notion du désir de l'autre, désir que l'on ne peut que deviner à moins que sa position soit claire, et encore !
Je veux savoir si tu m'aimes encore, mais en même temps, je n'ai pas envie de le savoir car j'ai peur de la vérité.
Dans ce cas, il vaut mieux éviter de poser la question tant que ce n'est pas clair en soi !
Mais dans ce cas on va se faire un scénario tant que la vérité n'aura pas éclaté !

Quid des besoins de l'émetteur, de dire la vérité dans ce cas ? J'ai besoin de te dire que je ne t'aime plus pour me dégager, me désengager de notre relation.
Dans ce cas, il me semble bon de dire la vérité, avec le maximum de délicatesse et aussi avec suffisamment de fermeté. Car la moindre intonation dans la voix peut être repérée par le récepteur qui se dira: oui, il dit ça, mais je sens bien que ce n'est pas vrai ! En fait, on ne veut pas que ce soit vrai.

Dire la vérité est sain et oblige à assumer ses choix. Mais il faut bien voir qu'on peut en mourir ! Comme on peut mourir du mensonge d'ailleurs.

A l'extrême: dois-je dénoncer l'autre ? Je dis ce que j'ai vu mais je sais que cela va amener les pires ennuis à l'autre car il a commis une exaction. Je vais me poser en juge de l'exaction pour savoir si je dois parler ou non. Quelles conséquences cela aura alors ?

Certes la vérité est à double tranchant

mais je préfère 10 vérités qui me font mal , à 1 seul mensonge aussi flatteur qu'il puisse être.

si on ment à quelqu'un dans un besoin de protection, la vérité finit toujours par éclater et génère des conflits plus grave .

Maintenant faut il mentir à un enfant,(ou une personne faible) pour le protéger, pour lui éviter de la peine , ou le remettre dans le droit chemin ? là c'est à traiter au coup par coup et avec délicatesse.

La vérité n'est pas à la portés de tous le monde !! Qui ne dis pas que "chasser le naturel et il revient au galop "

Chacun s arrange avec sa conscience.
Pour moi il n y a que la vérité qui compte. Le mensonge est rédhibitoire.

Tout dépend de la situation. Dire la vérité est logique. Tu peux être franc mais en essayant d'être diplomate, adroit dans tes paroles. Mais il y a des fois où il vaut mieux mentir quand bien sûr la situation l'exige vraiment.

Pour moi, il n'y a ni vérité ni mensonge, je pense même que ces concepts ont été établi pour obtenir un certain contrôle...
Ce que nous voyons, ressentons, nous est personnel et notre point de vue est "unique"... Ce que je viens de dire est une "vérité" pour moi et un "mensonge" pour d'autres...
Mais plutôt que de se référer à l'autre pour le comprendre, il arrive que cette dualité entre dans l'équation et que l'on passe par une phase de jugement, que l'on perd de vue de ce dit l'autre...