LE TRESOR DES TEMPLIERS[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'Ordre du Temple était riche, très riche...
Il payait des turcopoles (mercenaires), édifiait ou entretenait des forteresses en Terre Sainte, bâtissait des églises et des Commanderies en métropole, gérait des exploitations agricoles, pratiquait des activités de banque, etc...
Il est même possible que le Temple ait financé, au moins en partie, l'édification des cathédrales gothiques en France.
Il convient également de garder à l'esprit que l'Ordre du Temple payait plus ou moins régulièrement des rançons pour les prisonniers de guerre Chrétiens. La plus célèbre fut celle payée pour la libération de Saint-Louis.
C'est d'ailleurs pour ses qualités d'administrateur bancaire que Philippe le Bel fait transférer au Temple de Paris le trésor royal. Philippe le Bel fit aussi appel plusieurs fois aux richesses du Temple en contractant auprès d'eux des emprunts!
Enfin, les Templiers ne payaient aucune dîme ou impôt sur leurs activités économiques de métropole.
La richesse "globale" du Temple ne fait aucun doute, bien que les dernières années en Terre Sainte montrèrent les limites de leurs ressources et que les dons en métropole se soient taris à partir de la seconde moitié du XIIIème siècle.
Paradoxalement, lors de l'arrestation des Templiers le vendredi 13 octobre 1307, aucune richesse particulière n'est saisie dans les maisons du Temple. Bien sur, il y a des objets et les meubles de la vie courante, mais ni or, ni monnaie, ni valeur fiduciaire...
Le rapport d'Alain de Pareilles, chef des archers du Roi, à Guillaume de Nogaret a été fait par écrit et relate ce qui a été trouvé au Temple de Paris: pratiquement rien! Le même état a été remis à Enguerrand de Marigny. Les deux documents figurent aux Archives Nationales.
Il est intéressant de se tourner vers une déclaration effectuée devant le Pape même par le Templier Jean de Châlon, du Temple de Nemours, en juin 1308. Ce dernier y déclare que la veille de l'arrestation des Templiers, un cortège comprenant trois chariot recouverts de paille et une cinquantaine de chevaux quittèrent le Temple de Paris sous la conduite de deux Templiers, Hugues de Chalons et, surtout, Gérard de Villers, le précepteur de France. On peut facilement imaginer ces chariots chargés d'archives et d'or, les 50 chevaux étant destinés à remplacer ceux qui étaient épuisés lors d'un long voyage...
Gérard de Sède corrobore cette hypothèse dans son ouvrage "Les Templiers Sont Parmi Nous" en citant un document conservé dans les archives secrètes du Vatican sous la cote "Register Aven -N°48 Benedicti XII, Tome I, folios 448-451". Selon ce document, le contenu des chariots aurait dû être chargé sur des navires dans le nord de la France...Un document de la Bibliothèque Nationale de France fait état d'une liste de frères qui se sont enfuis. On y retrouve le nom de Gérard de Villers et celui de Jean de Châlon. Gérard de Sède considère qu'il authentifie sa version...
On sait que le Moyen-Age avec ses Abbayes spécialisées dans la production de documents a fourni un certain nombre de faux (palimpsestes,...). Pourquoi pas la déposition de Jean de Châlon...
Malgré cela, nous considérons l'hypothèse des chariots comme tangible pour les raisons suivantes:- Le Temple de Paris a été trouvé pratiquement vide par les archers du Roi. - Les Templiers ne POUVAIENT pas ignorer l'ordre d'arrestation lancé contre eux et diffusé dans tout le royaume près d'un mois avant la date fatidique.
L'existence d'un Trésor Templier (ésotérique, religieux, intellectuel ou financier, peu importe) reste probable...
De ce Trésor, il reste 3 pistes plus ou moins crédibles et bien des légendes...
La première piste est celle du Château de Gisors, dans l'Eure, où les chariots auraient fait escale. Hypothèse peu crédible, car si des Templiers ont été détenus à Gisors, à cette période le château est forteresse royale, gardée par les hommes de Philippe Le Bel.
La seconde piste est celle d'Humbert Blanc, le précepteur d'Auvergne qui s'est enfui en Angleterre, pays où les Templiers furent bien moins persécutés qu'en France. Il y aurait rejoint Gérard de Villers et ses chariots, le temps de laisser passer la vague d'arrestations. Ils seraient par la suite repassés en France, via l'Aquitaine pour rejoindre les monts d'Auvergne qu'Humbert Blanc connait comme sa poche. Le Comté d'Auvergne relève alors du Duché d'Aquitaine, terre Anglaise. Autant dire que les gens de Philippe le Bel n'y sont pas les bienvenus... Dans ces contrées désertiques et sans guère de voies de communication, il leur aura été facile de dissimuler un Trésor dans une cache creusée dans la roche volcanique...Humbert Blanc sera arrêté en définitive en 1309, mais il aurai largement eu le temps de remplir sa mission. Cette piste ne nous semble pas dénuée de fondement, le tristement célèbre Routier anglais Aimerigot Marches ayant passé des années à mettre à feu et à sang l'Auvergne entre 1370 et 1390. Ce n'est sans doute pas pour les richesses des seigneurs ruraux de cette contrée. Et Aimerigot Marches laisse, lui aussi, derrière lui une légende de trésor fabuleux caché dans les Monts d'Auvergne...
La dernière piste passe également par l'Angleterre, les chariots sortis du Temple de Paris au soir du 12 octobre 1307 se seraient dirigés vers le Nord de la France pour charger leur cargaison sur des bateaux. Du Nord de la France, l'Angleterre n'est qu'à quelques minutes et l'on sait que les Templiers n'y seront pas persécutés comme en France. Même, un chevalier anglais, John Mark Laermanius aurait reçu de Jacques de Molay peu avant sa mort, la mission de faire survivre le Temple. Si l'on étudie un peu les principes de la Franc-Maçonnerie dite de "Rite Ecossais", force est de constater que l'esprit du Temple souffla dans les iles Britanniques bien après son abolition en 1312...
Reste qu'entre la sortie des chariots du Temple de Paris et l'exécution de Jacques de Molay, 7 ans s'écoulèrent...
Une affaire secrète, classée et étouffée, est remontée jusqu'à nous. En 1943, le guide de Gisors passait son temps libre à faire des fouilles dans la citadelle. Passionné d'histoire et d'archéologie, il découvrit l'entrée d'une ancienne chapelle souterraine. Magnifiquement conservée par le temps, la chapelle révèle aux yeux ébahis de notre archéologue en herbe, des statues polychromes, dix-neuf sarcophages de templiers et une trentaine de coffres remplis de pièces d'or. En ces temps troubles de l'occupation, notre guide préfère refermer l'entrée de la chapelle et attendra la libération pour écrire un rapport.
Ce document fut bien reçu par le ministère des affaires culturelles mais nul n'y prêta attention. Il faut attendre 1963 et le ministre chargé des affaires culturelles, André Malraux pour qu'une suite soit donnée à cette découverte. Des fouilles furent ordonnées, non pas par une équipe d'archéologues chevronnés, mais par l'armée sous le couvert du "secret défense ". Des coffres furent exhumés et emportés vers Paris ; certainement les quatre coffres remplis d'or. On ne sait pas ce que sont devenus ces coffres. Il semblerait que le gouvernement du Général de Gaulle ait utilisé ces fonds afin de s'acquitter d'une dette envers les Etats-Unis d'Amérique…
???